samedi 14 juillet 2012

She's Gone - G-dragon



------> [ NDA : il est fortement recommandé de regarder le MV avant de lire mon interprétation, vous me suivrez mieux dans mon raisonnement. De plus, ce n’est là qu’une interprétation et je ne prétends pas détenir la stricte vérité.]

Je connaissais la chanson, mais c’est en furetant sur la toile que j’ai mis la main sur ce petit bijoux.
J’avais envie de partager mon interprétation de ce MV, pour la simple et bonne raison qu’il m’a subjuguée (oui c’est au moins le mot).

En fait je suis partie des paroles de la chanson pour bâtir mon interprétation. 
 Ce que j’en ai retenu : 

- un cri de désespoir  « Oh ! She’s gone yeah ! Oh! She's gone yeah! Oh! She's gone yeah!
I love you girl I love you girl»
(en français : « Oh, elle est partie yeah! (x3) Je t’aime, je t’aime », avec un probable jeu de mot sur « She’s gone » qui peut aussi vouloir dire « elle est morte »).

- Une rupture amoureuse  (« Je ne veux pas croire que tu sois partie, c’est pour cela que je me noie dans une solitude dont je ne vois pas la fin »).

- Une « guérison » difficile (« A cause de l'alcool, je t'appelle par habitude, mon cœur frémit encore au son de ta voix » // « Je reste à tes côté en tant qu'ami, moi-même je pense que j'ai l'air idiot »).

- Et beaucoup de souffrance et d’incompréhension (« J'ai fait tout ce que tu me demandais et maintenant, qu'est ce que tu dis ? Ce n'est plus drôle, tu disais que j'étais le seul, Ce sont des mots vides que tu as reniés » //  « J'ai arraché tous les sourires que tu m'as adressés, j'ai écrasé tout ton amour au fond de mon cœur »).

Pourquoi un clip macabre ? Ok, c’est une chanson de désespoir, d’incompréhension et d’où ressort un sentiment d’abandon. Mais pourquoi la mise  à mort de l’être aimé ? C’est ce que e vous propose de découvrir.

A mon sens, malgré un joli jeu de mot dont j’ai parlé tout à l’heure (She’s gone = elle est partie/ elle est mort), ce clip est à voir sur un plan métaphorique. 

Au début : Une jeune femme portant des vêtements et des bijoux luxueux est attaché à une chaise et enfermée dans une pièce. La jeune femme représente l’être aimé, que l’on idéalise (ici avec des allures de princesse) qui est conservée précieusement et jalousement dans une pièce qui peut peut-être représenter le cœur de celui qui l’aime. Les liens qui la retiennent, soulignent à quel point l'homme amoureux cherche à la retenir contre sa propre volonté, parce qu’il l’aime et qu’il ne veut pas qu’elle s’en aille.

GD, aux airs macabres, entre dans la pièce et allume une cigarette, symbole de l’amour qui consume et qui ronge le cœur, l’homme et sa raison. A cela s’ajoute le fait que le titre « She’s gone » apparaît parmi les volutes de fumées de la cigarette, symbolisant ainsi une histoire qui part en fumée. L’enchevêtrement des volutes de fumées peuvent aussi appeler par effet d’échos les couloirs du labyrinthe, ces deux images symbolisant ainsi l’égarement, un chemin semé d’embûches (celui de l’amour) mais aussi les méandres de la raison humaine.

La poursuite dans le labyrinthe est probablement aussi une métaphore de l’état psychologique de l'amoureux. L’être aimé est parti « physiquement » mais reste mentalement imprimé dans sa mémoire, dans ses pensées. Si le labyrinthe symbolise les pensées et ses méandres, il est donc normal d’y trouver la demoiselle. La souffrance de la perte mène l’amoureux à vouloir chasser la jeune femme de son esprit, et pour se faire, il doit la mettre à mort symboliquement. C’est pourquoi, GD, incarnation de la souffrance et de la dépression (si l'on en croit la manière dont il est habillé, coiffé et maquillé - notons que la bague en forme de rose est symbole de passion), va poursuivre sa dulcinée dans ses pensées pour s’en débarrasser. Un fait peut paraître choquant : après la mise à mort, GD sourit. Après le choc et la brutalité de l’acte (acte repris par les paroles, mais un acte reposant sur des « on dit » : « Il y a une étrange rumeur disant qu'un homme cherche partout quelqu'un, il y a une étrange rumeur disant qu'une femme a disparu dans un cri, il y a quelques nuits de cela ») survient le soulagement. Le soulagement d’avoir surmonté la souffrance. La mise à mort marque donc une renaissance et un nouveau départ.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire